Dakar, le 12 décembre 2024 récit INFOSDUJOUR.SN
Le Ministère des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires a marqué la Journée dédiée à son secteur le jeudi 12 décembre, dans le cadre de la Foire Internationale de Dakar, au CICES. Cette initiative a été menée en collaboration avec le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC), sous la houlette de la ministre, Dr Fatou Diouf, qui a ouvert officiellement l’événement en présence de plusieurs acteurs du secteur.
La cérémonie a été l’occasion pour la ministre de parcourir les différents stands de la foire, et particulièrement celui du ministère, où des produits halieutiques transformés ont été mis en valeur. Fatou Diouf a exprimé sa satisfaction quant à l’implication de ses services dans l’événement et a salué le travail des femmes transformatrices, qui jouent un rôle clé dans la valorisation des produits issus de la pêche.
Un soutien indéfectible aux femmes transformatrices
Lors de son allocution, la ministre a souligné l’importance capitale des femmes dans l’économie sénégalaise, notamment dans le secteur de la pêche. Selon elle, ces femmes représentent un moteur essentiel pour le développement du pays, contribuant non seulement à la sécurité alimentaire mais aussi à la création d’emplois. En reconnaissance de leur rôle stratégique, le Ministère des Pêches a mis en place des dispositifs d’accompagnement pour les soutenir dans la transformation des produits halieutiques, afin de garantir la compétitivité de ces produits face à l’importation et de promouvoir la consommation locale.
Les défis persistants du secteur de la pêche
Malgré les progrès réalisés, Dr Fatou Diouf a rappelé que le secteur halieutique sénégalais fait encore face à de nombreux défis. Les mesures prises jusqu’à présent, bien qu’elles aient permis d’atténuer certains problèmes, n’ont pas suffi à éradiquer les difficultés structurelles du secteur. La ministre a évoqué les tensions liées à la gestion des ressources maritimes, le manque de moyens pour une surveillance efficace, ainsi que les enjeux liés à la durabilité des pratiques de pêche.
Trois priorités pour l’avenir du secteur halieutique
Pour répondre à ces enjeux, la ministre a annoncé une feuille de route axée sur trois priorités stratégiques :
1.L’amélioration de la recherche scientifique : Un appui renforcé aux institutions de recherche pour mieux comprendre les écosystèmes marins et adapter les pratiques de pêche aux impératifs environnementaux.
2.La gestion durable des pêches : L’accent sera mis sur le contrôle et la surveillance des activités de pêche, afin d’assurer une exploitation responsable des ressources maritimes et de lutter contre la pêche illégale.
3.La transformation des produits halieutiques : Ce secteur est vu comme un levier essentiel pour la création d’emplois et la valorisation des produits locaux. La ministre a réaffirmé l’engagement du ministère à accompagner les femmes transformatrices pour améliorer la qualité et la compétitivité des produits sénégalais, avec une vision de durabilité et de compétitivité sur le marché local et international.
Vers une pêche plus responsable et créatrice d’emplois
La ministre a conclu son intervention en réaffirmant son engagement à réformer en profondeur le secteur de la pêche pour qu’il devienne un vecteur de développement économique durable et de création d’emplois. Le défi, selon Dr Fatou Diouf, est de transformer les faiblesses structurelles du secteur en opportunités pour les acteurs locaux, en particulier les femmes, et ainsi contribuer au renforcement de l’économie nationale.
Ainsi, cette journée dédiée au ministère des Pêches a permis de rappeler l’importance de ce secteur clé pour le Sénégal, tout en soulignant la volonté politique de renforcer la durabilité, la compétitivité et l’inclusivité du secteur halieutique dans les années à venir.