“Essamay Bocandé, la Panthère, ce sont 4 années de dur labeur. Entre la quête des archives audiovisuelles notamment et les nombreuses interviews, la tâche n’a pas été facile. Mais notre ambition d’honorer ce digne fils du Sénégal a toujours été au-dessus de tout le reste. Aujourd’hui, le résultat final nous donne entière satisfaction, en attendant bien-sûr la diffusion de la grande première mondiale et la grande première africaine 5 jours plus tard, à Yamoussoukro, ville hôte du groupe du Sénégal a la CAN”.
“L’autre objectif, poursuit M. Sylla, assez spécifique de ce film documentaire dans un contexte de CAN, c’est de montrer que la conquête de la toute première étoile a été un long processus. De la génération Bocandé à l’actuelle de Sadio Mané et compagnie, nous avons construit cette victoire au Cameroun sur le long terme. Essamay Bocandé, la Panthère, au-delà du personnage central, essaye aussi de rendre hommage à tous ces grands noms du football sénégalais”.
Dans sa communication, le réalisateur a invité les acteurs du secteur cinématographique en particulier à multiplier les œuvres sur les icônes nationales. “Nous devons avoir cette habitude de célébrer nos héros, de leur vivant si possible. Mais à défaut, on pourrait prendre ce genre d’initiative. En plus de conserver leurs mémoires, nous offrons en exemple aux générations actuelles et à celles qui viennent. Par exemple, c’est après avoir réalisé ce film documentaire que j’ai su vraiment qui était Jules François Bocandé”.
Dans sa présentation, le réalisateur a, également, regretté la pénurie des “archives audiovisuelles”. “L’accès aux archives d’une manière générale pose problème. Souvent c’est la RTS qui détient ce genre d’informations historiques, on y accède par coup de baguette magique. La plus ancienne vidéo que j’ai Bocandé par exemple date de 1981. Elle a été prise en Belgique. En outre, sa photo la plus ancienne date de 1974. Tout ça pour vous dire qu’on a un réel souci avec l’archivage, notre mémoire collective”.