L’Association des Juristes du Sénégal (AJS) et la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH) ont tenu un panel niveau sur la Loi 2020-05 portant criminalisation du viol et de la pédophilie au Sénégal du Lundi 20 au Mardi 21 Décembre 2021 au King Fahd Palace. Sous la présence effective de Mme Aby Diallo, présidente de l’AJS, de Mme Aissé Gassama Tall, Secrétaire Général du Ministère de la Justice, de Mme Dior Fall Sow, Doyenne d’Honneur de l’AJS et des représentantes des associations de femmes juristes africaines, les participants(tes) ont débattu sur la perception, l’appréciation et l’application de ladite loi.
Les violences basées sur le genre (VBG) ont connu ces dernières années une recrudescence notoire. Les viols suivis de meurtre, les incestes et la pédophilie continuent de porter préjudice à une partie non négligeable de la gente féminine. Les dernières statistiques révélent d’ailleurs des chiffres alarmants à ce sujet.
Face à cela, le gouvernement du Sénégal a voté, le 30 Décembre 2019, la Loi 2020-05 portant criminalisation du viol et de la pédophilie. Dans ce sillage, l’Association des Juristes du Sénégal a jugé nécessaire d’évaluer, via ce panel de haut niveau, la perception, l’appréciation et l’application de cette loi.
Mme Aby Diallo, présidente de l’AJS, a interpelé les sénégalais sur « la nécessité de s’approprier la loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie et de mieux prendre en compte les intérêts des victimes. » Mme Diallo estime que « les auteurs d’agressions sexuelles suivies de meurtre doivent subir des peines carcérales très lourdes et dissuasives pour les autres » même si, se réjouit-elle, « il y a eu moins de viol que de meurtre ces dernières années. »
De plus, la présidente de l’AJS a appellé les autorités étatiques à « protéger davantage les femmes et les filles et à mener des campagnes de sensibilisation et d’information des populations sur les contours de la loi 2020-05 portant criminalisation du viol et de la pédophilie. »
Par ailleurs, Mme Aissé Gassama Tall, secrétaire général du ministère de la justice, a précisé que « la criminalisation du viol et de la pédophilie n’est qu’une étape dans la lutte pour la préservation des droits des femmes et des filles. »