Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, était à Rabat ce jeudi 7 avril avec son ministre des Affaires étrangères. Une visite qui succède à la décision récente de Madrid de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Elle vise à mettre un point final à la crise diplomatique et commerciale entre les deux pays.
Marque de l’importance de la visite, le roi Mohammed VI a reçu le premier ministre espagnol pour des entretiens officiels puis un « iftar », la rupture du jeûne du ramadan, offert « en l’honneur de l’illustre hôte du Souverain », selon la Maison royale.
L’objectif de la visite de deux jours est de « mettre en œuvre une feuille de route ambitieuse », couvrant tous les domaines « d’un partenariat stratégique », selon Pedro Sanchez.
Parmi « les questions d’intérêt commun », figurent l’immigration illégale, la réouverture des frontières et des liaisons maritimes et la contrebande autour des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, situées sur la côte nord du royaume. Mais également les échanges et les investissements.
La crise entre les deux États a débuté en avril 2021, après l’hospitalisation en Espagne de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, organisée en catimini par le gouvernement de Pedro Sanchez et Alger. Elle a aussi été alimentée par les tensions territoriales et migratoires à Ceuta et Mellila.