Pape Thiaw a offert au football sénégalais, le premier Chan de son histoire. Un sacre qui coïncide avec l’anniversaire de celui qui dit avoir comme idole l’autre champion d’Afrique, le coach des Lions, Aliou Cissé.
Il ne pouvait rêver d’un meilleur cadeau d’anniversaire. En effet, Pape Thiaw, né un 5 février, est un homme heureux pour avoir attendu la veille de son anniversaire pour offrir au football sénégalais, le premier Chan de son histoire. Un titre arraché aux tirs au but face à l’Algérie (0-0, 5-4 tab), pays-hôte de cette 7e édition.
L’ancien international sénégalais et membre de la Génération 2002 ne pouvait rêver mieux en devenant le premier entraîneur sénégalais à remporter le Chan. Il vient tout simplement d’écrire son nom dans l’histoire du football sénégalais. A l’image de son mentor et ami, Aliou Cissé. Cerise sur le gâteau, l’ancien coach de Niarry Tally où il a passé trois années, est désigné meilleur entraîneur du Chan.
Né à Dakar, il y a 42 ans, dans le quartier de Ouagou Niayes, l’ancien attaquant des Lions a marqué le Mondial 2002 avec sa fameuse «talonnade» à l’endroit de Henri Camara pour son but en or contre la Suède (2-1 a.p). Il a joué en Suisse, au Fc Lausanne-Sport, ou encore au Racing Club de Strasbourg, en France.
Après avoir passé ses diplômes d’entraîneur en France, l’ancien joueur de Saint-Etienne a fait ses armes au pays en dirigeant à plusieurs reprises le club de Niarry Tally entre 2018 et 2021. Après, Thiaw a intégré le staff de Joseph Koto chez les A’ et il a été choisi pour succéder au technicien, qui a succombé à un malaise en octobre 2021.
Successeur de feu Joseph Koto, tout est allé très vite pour Pape Thiaw, qui a d’abord réussi l’exploit de qualifier l’équipe au Chan, 11 ans après.
Après un début parfait en Algérie, en match de poule, avec une petite mais importante victoire (1-0) face à la Côte d’ivoire, les Locaux vont se faire surprendre par l’Ouganda (0-1), avant de valider de fort belle manière leur qualification au second tour devant la Rdc (3-0).
Pour les quarts et les demies, le technicien sénégalais va faire parler sa science du coaching en domptant la Mauritanie et Madagascar sur le même score de 1-0.
Il restait maintenant à affronter en finale chez lui, dans son jardin, l’ogre algérien, invaincu, meilleur attaque et meilleure défense avec 0 but encaissé.
Dans un stade plein à craquer, une ambiance indescriptible, les gamins de Pape Thiaw vont résister pendant 120 minutes. Avant de s’imposer aux tirs au but (5-4). Entrant du coup dans l’histoire du foot local sénégalais.
En citant Aliou Cissé comme son idole, Pape Thiaw est en train de suivre ses pas, comme il l’avait promis. «Aliou, avant tout, c’est un grand-frère. C’était mon capitaine en sélection, et surtout un mentor pour moi. C’est quelqu’un qui montre la voie. Il a fait quelque chose dont tout le monde rêve : gagner la Can pour son pays. Si on parle beaucoup du Sénégal dans le monde, c’est en partie grâce à lui. C’est un exemple à suivre, c’est le meilleur entraîneur en Afrique. C’est mon idole», confiait-il à Rfi. L’homme à la talonnade est assurément sur la bonne voie.
lequotidien.sn